Marée noire

Une marée noire a eu lieu dans la commune de Montalieu le 20/02/99. Elle a malheureusement eu des conséquences fâcheuses sur l’environnement, faune comme flore.
En ce qui concerne les oiseaux, deux centres de soins ont dû intervenir pour soigner les victimes recueillies. Le centre de soins de MEYLAN (38) s’est occupé de trente oiseaux et Laurence, Pascal et Jean, à Francheville, ont récupéré 8 oiseaux. Rémi, Danielle, Laurence et Aurore ont donné à ces oiseaux mazoutés les soins nécessaires. Grâce à notre intervention, 5 oiseaux ont pu être relâchés. Les autres sont morts.
On ne peut que déplorer cette pollution accidentelle dont on connaît l’origine : une canalisation de la société VICA s’est cassée et a déversée 500 l de fioul dans la nature. Peut-être que des normes de sécurité sont à revoir, notamment en renforçant la protection des tuyaux, afin d’éviter de rencontrer à nouveau cette situation dramatique.

Pascal

Nuit de la chouette

Une soirée fut organisée par le centre le 27 mars pour la nuit de la chouette.
Lionel nous a ainsi parlé durant près d'une heure et demie des chouettes hulotte, chevêche et effraie ainsi que des hiboux moyen, grand et petit-duc : comment les reconnaître, où ils vivent, de quoi ils se nourrissent, comment ils s'occupent de leurs progénitures, les menaces qui pèsent sur eux (dont la destruction de leur habitat : laissez les vieux troncs au fond de votre jardin !!!), pourquoi le centre de soins les rencontre. Le tout fut illustré de belles diapositives et de dessins artistiques (Yoyo, quel talent!) et ponctué du cri des oiseaux (sur magnéto et en imitation par Lionel: quel talent décidément!).
Cette présentation devait être suivie d'une écoute des hulottes autour du centre. Le temps pluvieux nous a privé du grand plaisir de les entendre. Nous n’avons également pas pu assister au relâché prévu. Les 45 personnes présentes sont tout de même reparties en ayant appris à mieux les connaître. Merci Lionel d'avoir abandonné une mi-temps du match France-Ukraine pour te consacrer à nous.

Aurore

L’élevage des jeunes oiseaux

Une conférence fut donnée le mardi 16 Mars par Eric BUREAU au centre de soins. Ce vétérinaire, attaché au parc ornithologique de Villars les Dombes est venu très gentiment nous entretenir de l’élevage des jeunes oisillons.
Les premières consignes ont concerné la couvaison artificielle des oeufs : température constante, hygrométrie adéquate, hygiène stricte, pesée régulière et minutieuse des oeufs sont les clés de la réussite.
Ensuite vient la période éclosion et élevage proprement dit. Là encore, maîtriser l’hygiène et peser les animaux sont des actes vitaux pour éviter les problèmes. Des courbes de poids suivies permettent aussi d’adapter le régime alimentaire au fur et à mesure de la croissance.
Enfin, des consignes strictes quant à la manipulation des oiseaux ont été données, afin d’éviter au maximum l’imprégnation, si compromettante pour l’avenir des oiseaux en liberté.
Quinze personnes ont assisté à cette intervention fort intéressante dont deux drôles d’oiseaux : Danièle et Valérie, qui seront les «futures» principales mamans de ce printemps. De nombreuses réponses à toutes leurs questions furent apportées.
Le centre de soins tient encore à remercier Eric BUREAU pour sa venue et ses conseils essentiels, qui nous seront bien utiles.

Corinne et Pascal

Allô le centre, c'est pour un bébé oiseau...

C'est le printemps !!! Les jeunes merles, mésanges, martinets ainsi que les jeunes rapaces (chouettes, hiboux et faucons) débarquent à l'assaut du centre de soins qui se transforme pour la saison en crèche ou en école maternelle.
Vous pouvez trouver un oisillon semblant seul et perdu, mais il n'est pas pour autant abandonné, ses parents continuent de le nourrir même hors du nid. L'idéal est de le placer en hauteur sur une branche à proximité du nid ou du lieu où vous l'avez trouvé. Il y sera à l'abri des prédateurs et ses parents le retrouveront sans difficulté.
Sachez qu'un oisillon touché par l'homme n'est pas abandonné par ses parents car les oiseaux ont peu d'odorat. Par contre, il faut respecter la tranquillité des nids, sinon les parents apeurés n'oseront pas s'approcher.
Si l'oiseau est très jeune, très faible ou blessé, ou si vous avez le moindre doute, appelez le centre de soins qui vous conseillera sur l'attitude à adopter.
Dans nos locaux, les oisillons sont d'abord nourris, puis prennent leur indépendance en volières où ils apprennent à trouver seuls leur nourriture ainsi qu'à voler.
Si l’oisillon doit être récupéré:
* Placer l'oiseau dans un carton fermé avec un peu de sopalin au fond
et quelques trous d'aération;
* Mettre le carton dans une pièce calme et tempérée, voire chauffée.
Eviter de le montrer à tous, les oiseaux sont sensibles au stress.
* Ne lui donner ni à manger, ni à boire.
* Contacter le centre de soins au plus vite.

Aurore

Bilan des oiseaux protégés tirés durant notre première année de fonctionnement

21 buses variables
4 faucons crécerelles
4 hérons cendrés
1 faucon pèlerin
1 pic vert
1 choucas

Sans commentaires...

Un migrateur est de retour…

Le martinet noir, après avoir passé l’hiver en Afrique, revient dans nos villes. En vol, il ressemble à l’hirondelle, mais avec de grandes ailes en forme de faux. De près, il est plus facile à identifier : entièrement noir à l’exception d’une tache blanche sur la gorge, il a des ailes plus longues que la queue (ce qui n’est pas le cas pour les jeunes, qui se distinguent aussi par leurs plumes liserées de blanc). Mais surtout, il a des pattes très réduites, ce qui conditionne son mode de vie : il ne peut pas redécoller une fois posé au sol, car son envergure lui interdirait de redécoller. C’est ainsi que des adultes sont ramassés (on les prend parfois pour des bébés rapaces, à cause de leur bec un peu recourbé et de leurs pattes crochues, adaptés à escalader les falaises). La plupart du temps, ils ne souffrent d’aucun problème, et il suffit de les lancer en l’air (au-dessus d’une pelouse, par précaution) pour qu’ils reprennent leur vol.
Dans la nature, ils ne se posent que pour nicher, en hauteur : pour repartir, ils se laissent tomber. Le reste du temps, ils ne cessent de voler, pour chasser les insectes, se reproduire, récolter des matériaux légers pour bâtir leur nid, et même pour dormir !
Les jeunes sont aussi capables de voler dès qu’ils sortent du nid, sauf bien sûr quand ils tombent trop tôt ! Leur élevage en captivité est alors possible. Il leur faut un régime carnivore (ils se nourrissent normalement d’insectes).. On les relâche à l’âge adulte (toujours en les lançant en l’air), avec un poids suffisant pour survivre pendant leur apprentissage de la chasse, mais après un jour de jeûne pour ne pas être trop alourdis au moment de l’envol. Et bonne chance à eux !

Laurence

Liste des oiseaux recueillis depuis Janvier 1999

Du 01/01/99 au 23/03/99 ont été récupérés 81 oiseaux de 28 espèces différentes dont :
- 12 rapaces nocturnes
- 20 rapaces diurnes
- 17 oiseaux d’eau
- 32 autres.

Moyen duc : 2
Grand duc : 1
Chouette effraie : 3
Chouette hulotte : 5
Chouette chevêche : 1
Buse variable : 13
Faucon crécerelle : 5
Epervier : 2
Canard carolin : 1
Canard colvert : 1
Fuligule milouin : 1
Foulque macroule : 7
Grèbe huppée : 4
Héron cendré : 1
Grand cormoran : 1
Cygne tuberculé : 1
Pic vert :1
Faisan doré : 1
Faisan de Colchide : 1
Corneille noire : 1
Corbeau freux : 1
Pie bavarde : 1
Gros bec : 1
Pinson des arbres : 2
Rouge-gorge : 4
Merle noir : 3
Pigeons : 8
Tourterelles : 8

Le centre de soins a besoin de vieilles serviettes pour assurer correctement l’élevage des oisillons. Et oui, c’est déjà le printemps !

Un moulin à café pour faire la pâtée des jeunes oisillons affamés...s’adresser au centre ! Merci.

On recherche toujours des récupérateurs pour les oiseaux. Merci de contacter le centre.

L’épervier prisonnier : il était une fois un joli épervier femelle, affamé, qui poursuivait un petit merle effrayé jusqu’au fond d’un parking souterrain. Rassasié, ne laissant que les plumes du pauvre merle, cet épervier eut bien du mal à trouver la sortie. Mais le centre de soins était là et si la capture de l’oiseau fut laborieuse - vu la taille du parking - tout est bien qui finit bien pour ce rapace un peu trop gourmand !

Il ne faut pas être trop prétentieux : quand on est un petit faucon crécerelle, on ne doit pas tenter de faire concurrence à un Boeing 747. Surtout quand on a la mauvaise idée de s’approcher du réacteur de l’avion. Et oui, ça chauffe là-dedans! Conclusion : toutes les plumes ont fondu, mais seulement les plumes. Cela se termine dans nos volières, en attendant que ces instruments si utiles au vol repoussent...

Les chouettes, elles, font la course avec les trains, pourquoi pas ? Même problème, même punition : un stage chez nous!

Alerte à la souris au centre de soins : elles arrivent encore à s’évader!!! Il y a urgence, les cours de Pascal ne vont pas faire long feu. Si vous avez des idées pour des cages étanches, faites vous connaître sans tarder...Merci.

Un rouge-gorge bagué en Suède a été récupéré...grand voyageur !