Journées découverte du Centre de Soins

Samedi 9 octobre de 10 h à 20 h et Dimanche 10 octobre de 10 h à 18 h

Vous êtes tous invités à nous rejoindre si vous voulez en savoir plus sur l'association dont vous êtes membres. L'entrée est gratuite pour tous!

Au programme : diaporama, photos et panneaux éducatifs sur le fonctionnement du Centre, les soins aux rapaces; observation des volières à distance avec longue-vue, relâcher de rapace si les conditions le permettent, dédicaces d'un talentueux dessinateur animalier qui compte parmi nos membres, etc...

Une vente d'articles au profit de nos éclopés sera organisée, ainsi qu'une buvette et une vente de gâteaux maison. A ce propos, nous recherchons des cuisiniers/ères, afin de nous confectionner un maximum de gâteaux. Faites vous connaître en appelant le Centre, on compte sur vous!

C'est chouette, les chevêches!

Vraiment très chouette de les voir là, semblant sortir tout droit d'un dessin animé : 18 petites boules de plumes aux yeux d'or pâle fixes et inquisiteurs; rapides comme des souris, tenaces comme des harpies, se dandinant d'une patte sur l'autre, tour à tour renfrognées ou curieuses à s'en détendre le cou comme des girafes, spécialistes de la révérence et... impatientes de nous quitter.

Elles nous sont arrivées, bébés ou juvéniles, blessées, malades ou orphelines. La première, fin juin, ne dépassait pas 5 cm!

Tout ce petit monde a été soigné, nettoyé, nourri avec patience et attention pendant des semaines. Aujourd'hui les chevêches ont grandi, elles sont guéries, savent voler et chasser et ont gagné leur passeport pour la liberté.

Et comme pour tous les jeunes qui ont été élevés et relâchés cette année, les bénévoles sont ravis... même si un petit pincement au cœur accompagne le départ de ces derniers petits lutins des arbres creux, drôles, attachants et impossibles à prendre au sérieux.

Premier bilan de l'année 99 : Quel avenir pour le centre ?

Petit bilan printemps - été 1999 : 410 oiseaux récupérés entre le 24 mars et le 15 septembre.

Côté nurserie : 75% des jeunes rapaces ont été remis en liberté, la plupart d'entre eux étaient arrivés en mauvais état et ne pouvaient être réintroduits (il ne faut en aucun cas récupérer un jeune oiseau non blessé car les parents s'en occupent). Ce bon résultat a pu être obtenu grâce à tous les bénévoles qui se sont dépensés sans compter sous la houlette de Pascal.

En ce qui concerne la totalité des oiseaux reçus depuis janvier 1999, le bilan est tout à fait satisfaisant et se décompose comme suit: 48,4 % morts 34,4% relâchés 10,4 % relâchables 5,8% en soins 1 % mis en captivité.

Ces résultats sont très encourageants, mais les bénévoles, eux, se sentent un peu flagada!

Du côté des bonnes nouvelles, nous avons pu obtenir du Grand Lyon l'autorisation d'extension des volières actuelles et, lors de la 2ème tranche des travaux du Grand Moulin, nous devrions récupérer au moins une pièce supplémentaire s'ajoutant à notre local. Un superbe dossier est en cours de montage pour obtenir l'accord de la Préfecture.

Tout semble donc aller pour le mieux. Eh bien pas du tout! C'est même un véritable SOS que nous lançons. En effet, devant le succès que le Centre remporte, et qui dépasse largement toutes les prévisions, aucun de nos moyens ne nous permet de faire face à l'avalanche d'oiseaux qui a déferlé depuis le printemps ! Nos structures et nos finances insuffisantes ne nous permettent plus d'assumer correctement nos projets : la nourriture, les médicaments et les frais de fonctionnement coûtent cher.

Durant le printemps et l'été, nous avons été sollicités plus d'une cinquantaine de fois par jour, et nous n'avons pu donner suite qu'à peu de demandes d'accueil en raison du nombre d'oiseaux déjà récupérés, ce que nous regrettons vivement.

Si vous souhaitez que le Centre puisse pérenniser son action, aidez-le à trouver des partenaires et des sponsors, aussi bien pour lui permettre de financer les nouvelles volières que pour lui assurer un fonctionnement correct.

En résumé, tout va très bien. Reste l'éternel problème de l'argent ! Nous ne sommes pas découragés pour autant, au contraire, nous allons faire l'ouverture de la chasse... aux subventions, aux dons etc., en espérant bien ne pas récolter que des plombs ! Tous les oiseaux, et ceux qui s'en occupent comptent sur votre efficacité à les aider et vous en remercient.

Quelques remerciements...

Eh oui, malgré tous les ennuis que nous pouvons rencontrer, tout ne se passe pas toujours mal, grâce à tous ceux qui s'unissent pour que le Centre continue à fonctionner pour le mieux!

Pour commencer, Pascal tient à remercier Danièle et Lionel, qui lui ont permis de prendre 2 semaines de vacances ! Et bien sûr, tous les bénévoles qui se relaient pour l'aider quotidiennement à s'occuper du Centre.

Nous tenons aussi à remercier le magasin Carrefour d'Ecully, qui assure chaque semaine le ravitaillement de nos protégés. En plus de la viande et des salades, nous allons avoir du poisson et des graines. Bref, tout pour assurer une alimentation adaptée aux différents régimes des oiseaux, du cygne au rapace ! Un énorme service rendu au Centre !

Opération barbouille chez les zizes

En ce mois de juillet de fin de siècle (ou de millénaire, je ne sais plus), il faisait beau, pas trop chaud, et Pascal nous avait demandé un petit coup de main pour redonner un aspect présentable aux volières de réadaptation. Nous, c'est un groupe de pré-adolescents et leurs éducateurs d'une maison d'enfants d'Oullins. Ca tombait bien, puisqu'un des buts pour les jeunes est l'intégration sociale, et quel moyen plus efficace que de participer à la vie associative ? N'être plus que consommateurs, mais acteurs ? Nous voici donc partis pour l'opération "barbouille chez les zizes".

Les bidons de lazure étaient là, les pinceaux n'attendaient plus que nos petits doigts boudinés, mais pas question pour nous de commencer le travail sans avoir fait connaissance avec les habitants involontaires des lieux. Donc, petite visite discrète aux pensionnaires, sous l'œil vigilant et un tantinet réprobateur de Pascal. Bon ! Les dernières recommandations concernant le silence à observer dans ce lieu saint, données par le "boss", nous nous mettons au travail, encouragés par un crécerelle complètement hystérique qui nous faisait sursauter en se jetant sournoisement sur les filets à chacun de nos passages. Ah! Celui-là! Combien de fois avons nous rêvé, qu'un jour... un chasseur.., euh ! non... pardon Pascal ! Bref, nous terminons sans trop de problème le traitement de la palissade extérieure, si ce n'est cette . ..(censuré)... de jonction entre le bois et le filet, qui pour un seul coup de pinceau, vous crépit instantanément de taches de rousseur du plus bel effet.., et ce maudit crécerelle qui s'éclate toujours en nous voyant... Nous passons donc à l'intérieur, non sans avoir observé que Pascal avait raté sa vocation et faisait merveille en huissier expulsant les pauvres bêtes pour les reloger dans d'intimes cartons. Mais rassurez-vous, tout cela n'était que momentané, et les expropriés eurent leur revanche en voyant un Pascal pas fier du tout, tenter d'expliquer à un grand-duc furieux qu'il devait abandonner, pour son bien (et le nôtre !) un palace de 4 mètres sur 5 pour une boîte de 30 cm sur 50! Y'a quand même une justice en ce bas monde ma brave dame ! Nous voici donc à l'intérieur, mais là encore, problème. La palissade mesure par endroits environ 3 mètres de haut, et nous, voyez-vous, dans une équipe de basket, nous évoluerions plutôt dans la catégorie "nains de jardin". Qu'à cela ne tienne! Perception de l'antique escabeau du CSOL. Aïe! Pas assez de recul pour l'incliner suffisamment, toujours ce filet qui gêne. Heureusement, notre QI très élevé (Si, si !), nous permet de bricoler un échafaudage branlant à la mode Mac Gyver, à base de poubelles et de planches.

Hélas, au bout de deux jours de dur labeur (hem, hem !), nous devons laisser un chantier inachevé, en nous promettant de revenir dès que les emplois du temps de chacun le permettront, et cela malgré les réflexions acerbes de Pascal sur les planches du bas (celles qui sont bien enterrées, vous savez?) que nous n'avons pas correctement traité à son goût.

Avant de vous quitter, et comme un peu de pub ne fait de mal à personne, sachez que ce groupe de jeunes prépare pour l'été 2001 la suite d'une opération de solidarité au Burkina Faso, commencée par leurs aînés en 1998. Pour la financer, ils recherchent de petits chantiers (tapisserie, peinture, jardinage, etc...). Ils sont bien entendu encadrés par des gens très très bien... Alors si le cœur vous en dit...

Contact, rencontre, renseignements: Dominique Ageneau, Tél : 04.72.66.34.09

Un cygne sous haute surveillance

Il y a quelque temps, nous recevions un appel des environs de Neuville, pour un cygne mâle, dont nous avions déjà fait la connaissance quelques mois auparavant, lorsqu'il s'était planté un hameçon dans le bec. Cette fois, il avait varié les plaisirs: il avait opté pour le cou. L'hameçon par lui-même le dérangeait peu : il s'inquiétait surtout du fil enroulé autour de sa patte, qui l'obligeait à traîner derrière lui un gros bouchon bleu. En tout cas, il fallait le capturer. Mais plutôt que de venir avec nous, malgré tous nos sourires, il préférait rester avec sa petite famille. Eh oui, notre cygne était accompagné de sa dame, et de leurs six enfants, tout mignons et tout craquants dans leur duvet gris ! Après moult tentatives infructueuses, et devant un cygne qui devenait de plus en plus méfiant, nous décidâmes de changer de tactique. Notre nouvelle idée consistait à capturer un des jeunes. Un coup de filet bien placé nous permit d'en capturer trois d'un coup. Aussitôt, n'écoutant que leur courage, les parents, mâle en tête, foncèrent au secours de leur progéniture, en sortant en toute hâte de l'eau pour foncer sur Pascal, resté en première ligne tandis que Laurence s'enfuyait avec les petits prisonniers. S'ensuivit un brutal, mais bref corps à corps entre le mâle et Pascal, qui n'avait pas prévu une telle réaction ! Cela permit tout de même de maîtriser le cygne (que sa femelle abandonna lâchement dès qu'on lui eut rendu ses enfants !), ce qui nous permit de le dépêtrer de son fil, et surtout d'extraire délicatement l'hameçon.

Mais, avant même la fin de l'opération, nous fûmes soudain cernés par autant de voitures que dans les feuilletons américains : tous les voisins, qui chacun de leur côté, avaient l'habitude de surveiller leur cygne, accouraient, inquiets et bien décidés empêcher son kidnapping par les intrus que nous étions. Quelques explications suffirent à les rassurer sur son sort. Après avoir assisté aux derniers soins, et surtout au relâcher de monsieur cygne, ils repartirent tranquilles. Mais ne vous inquiétez pas : ils continuaient à veiller au grain... Quelques mois plus tard, nous fûmes encore appelés à son chevet.., pour un nouvel hameçon ! Mais l'intervention fut moins folklorique... Espérons qu'il en sera de même pour la prochaine!

Quelques conseils pour l'hiver

A partir du mois de novembre, il va falloir penser à alimenter les oiseaux de vos jardins, car ils ont du mal à trouver assez de nourriture durant la saison froide.

Alimentation idéale: graines de tournesol boules de graisse morceaux de pomme ou autres fruits sans oublier un bac d'eau (ne rien y ajouter; la changer régulièrement pour qu'elle ne soit pas gelée)

A éviter: saler l'eau ou les aliments (le sel est toxique pour les oiseaux) le lard ou les bouts de jambon (salés!)

En dehors de l'hiver, les oiseaux trouvent eux-mêmes tout ce qui leur faut dans la nature. En conséquence, il est déconseillé de les nourrir, pour ne pas entraîner de phénomène de dépendance vis-à-vis de l'homme.

Remarque: le Centre de Soins vend des graines de tournesol, qui seront aussi disponibles aux journées découvertes.

Appel à réadhésion ou adhésion pour l'année 2000. Merci.

Pour ceux qui ne s'en seraient pas encore aperçus, le Centre de Soins et toujours en proie à des difficultés financières.

Vous pouvez tous nous aider, par des gestes très simples, en nous aidant par exemple à trouver du matériel courant:

• essuie-tout (genre sopalin) eau de Javel, produits nettoyants pour sols, liquide vaisselle, éponges
• mixer (bol mixer de préférence)
• matériel de bureau (stylos, feuilles blanches format A4, pochettes en plastique...)
• petit matériel de soins (pince à épiler, ciseaux, bandes, compresses, désinfectants...), surtout si vous connaissez quelqu'un dans le milieu médical ou paramédical
• gâteaux pour le week-end découvertes et gâteaux le reste du temps pour adoucir Pascal
• miel (pour les bondrées apivores, pas pour Pascal)
• bouteille de vin pour calmer Danièle (à consommer avec modération, l'abus d'alcool est dangereux pour la santé.., surtout cumulé à la gestion du Centre!)
• graines (maïs, blé...)
• des sous!
• éventuellement outils pour bricoler (marteau, clous, scie...) échelle, escabeau balais (avec manche indestructible pour utilisation par Pascal)
• balai à franges ou serpillière

Et cette longue liste n'est pas exhaustive! Alors, si vous ou quelqu'un dans vos relations êtes susceptibles de nous aider, en trouvant du matériel, ou des fournisseurs pas chers (voire gratuits !), n'hésitez pas!

N'oubliez pas non plus que le Centre a toujours besoin de récupérateurs pour réceptionner les oiseaux, et de bénévoles disponibles (pour secrétariat, bricolage, etc...)

Nous recherchons aussi des partenaires financiers (même "peu importants": les petits ruisseaux faisant les grandes rivières...); et toutes les bonnes volontés sont toujours les bienvenues!

Toute l'équipe du Centre vous remercie d'avance!

L'épervier éclipsé : pendant l'éclipse du 1l août, un épervier, sans doute un peu perturbé, ou trop occupé à scruter le ciel, a percuté une vitre!

Toujours dans la série "météo", un héron cendré est arrivé pour collision.., avec des grêlons!

British martinet : un jeune martinet avait été trouvé au sol par une Anglaise, qui eut la bonne idée d'appeler le Centre. Cependant, l'explication téléphonique fut un peu laborieuse (un grand merci à Florent, appelé à la rescousse pour la traduction simultanée), mais permit finalement d'identifier l'oiseau et de donner les conseils adaptés.

Les oiseaux choisissent bien leurs cibles : ils se lancent maintenant dans la politique! Ainsi, un hibou grand-duc est allé se jeter sous les roues de la voiture (officielle!) de Mme la Consul. De son côté, une chouette hulotte, regrettant sans doute le Centre, où elle avait passé sa jeunesse, alla se perdre... dans la cheminée du Maire de Craponne !

Apparemment, les chouettes ont d'ailleurs un don pour se coincer n'importe où! Une chouette effraie s'est retrouvée prisonnière... d'une table de ping-pong! Et une petite chevêche, pour parfaire sa culture générale, est restée bloquée derrière une étagère de la librairie Flammarion.

Une bonne nouvelle : malgré l'ouverture de la chasse, on n'a pas encore assisté à la traditionnelle recrudescence de tirs de rapaces. Espérons que les chasseurs continueront à respecter les habitants de la nature, même ceux à qui l'on forge une mauvaise réputation fort injustifiée...